Le Sakura Club
Je vous avais parlé de mon restau japonais préféré, avec la patronne qui me kiffe et qui m'a offert une poupée japonaise traditionelle, et aussi des baguettes pour le nouvel an chinois. Bon et bah dans la même rue, il y a le Sakura club.
Sakura, c'est la fleur de cerisier en japonais. C'est tout joli, tout rose, c'est aussi le symbole du nationalisme japonais (et c'est encore un nom facile pour les films érotiques avec des filles en kimono, comme on en trouve dans tous les bons magasins de DVD ouverts sur le reste de l'Asie). En fait il y a un petit sous-titre en katakana (ça veux dire que c'est un mot étranger en japonais) que j'arrive pas à déchiffrer, mais je pense que ça résoudrais un peu mon problème.
Parcequ'il y a un problème... Je n'ai jamais vu personne rentrer dans le Sakura club. Je n'ai même jamais vu la porte ouverte. Une grosse porte blindée avec un oeil de boeuf. Mais dans le même temps, les néons rouges sont toujours allumés. J'ai dû passer dans ce coin là à toutes les heures du jour et de la nuit et je n'ai jamais vu un quelconque signe d'activité. Alors que bon, dans la vitrine il y a des bouteilles de o-saké et de sochu, alors bah... ça serais cool de boire un truc pas dégueu pour une fois... Mais non... la petite terrasse devant la porte semble ne jamais avoir été utilisée.
Au début je pensais que c'était un bar pour les expat' japonais. Mais après avoir fait des détours pour passer voir à 3h du matin si c'était ouvert et constaté que c'était aussi fermé qu'à midi ou 20h, je me suis mis a échafauder d'autres théories... Ca pourrait être un boîte échangiste très sélect pour les expat' japonais (il y a plein de vieux japonais qui ont l'ai friqués...). Ou alors ça pourrait être un endroit où des néo-imperialistes planifient la ré-invasion du dongbei, comme en 1936. Ou alors ça a fermé il y a six mois. Ou alors c'est un happening d'une étudiante en art japonaise de la dongbei university of arts qui est pas très loin.
Voilà... telle était ma perplexité jusqu'à hier soir. Hier soir j'ai emmené Mohammed à mon super restau japonais. (Mohammed c'est un grand black d'un mètre 90, enfin euh, un gars qui se fait remarquer quand il marche dans Changchun...). Comme je lui parlais de mes interrogations, il a eu une idée pas bête... frapper à la grosse porte. Et elle s'est ouverte. Et en plus elle s'est ouverte sur un petit vestibule classe avec des murs bien propres et une peinture au pastel. Simple et pas du tout tape à l'oeil, comme les bars chinois. Je demande à la chinoise qui nous a ouvert "c'est quoi ici ?" "C'est un bar, entrez". On s'est dit, que bah ça avait l'air cool et qu'on reviendrais après manger, juste pour voir. Alors on a mangé et on est revenu.
Et là ça s'est passé très vite. Bon j'étais devant, parceque comme le chinois de Mohammed est un peu moins bon que le mien, c'est moi qui fait le leader of the group. Donc on refrappe, on rerentre dans le petit vestibule et là la petite chinoise tire le rideau pour nous faire rentrer dans la salle. Et là ça s'est passé très vite parceque ça m'a fait flipper... Il y avait un grande salle un peu enfummée avec des canapés qui avaient l'air assez comfortable. Dans mon coup d'oeil de 10 secondes j'ai vu un gros chinois (en fait je sais pas si il était chinois ou japonais) vautré dans les canapés. et en fait j'ai surtout vu qu'il y avait 4 ou 5 chinoises en robe traditionnelle (donc moulant mais pas scandaleusement sexy) qui se rapprochaient de moi. Et là j'ai eu un réflexe qui m'a dit holala, on se barre. Et alors on s'est barré avec Mohammed, qui avait pas trop vu mais sans doute un peu compris, alors que la chinoise de la porte disait "ouai, mais pourquoi vous partez ?"
Bref... il ne s'est rien passé et j'ai été super faible (vous imaginez la gêne que le laowai ressent lorsque, au restau, alors que je suis en train de lutter pour déchiffrerle menu, là serveuse est là, à côté de moi et elle attends, sans rien dire, et des fois ça dure, ça dure, alors au final quand le silence est trop gênant, je choisi au pif pour que ça s'arrête. Ou alors quand tu choisi ta lessive au walmart et que y'a une vendeuse qui vient te dire "waow, celle là elle est trop bien ! et celle là aussi" alors que toi tu n'as qu'une envie, c'est qu'on te laisse te concentrer pour analyser la complexité de la situation... Alors vous imaginez quatre chinoises mignonnes qui s'avancent vers moi en souriant "tien, un laowai", c'est super violent...), de telle sorte que, au final, je suis encore plus curieux qu'avant. Si c'était un vrai truc japonais, ça serait un bar à hotesse, où les salarymen (homme d'affaires hyper stressé) viennent payer des mignonnes japonais pour qu'elles picolent avec eux et les écoutent raconter leurs malheur sans qu'il ne se passe rien que la morale réprouve. Même si à Changchun, il y a plein de trucs faits pour les expats japonais, je me dis que ce genre de plaisanterie va, en Chine, forcément finir en massage sensuel et plus si affinité.
Bon, vous l'aurez compris, il va falloir que je leur laisse le bénéfice du doute, il faut que je rentre vraiment dans le sakura club. Enfin je veux dire... c'est le seul endroit en ville où on doit pouvoir boire du o-saké. Et puis en se plaçant sous l'autorité morale de Mohamed (qui est un gars qui ne boit pas, ne fume pas, ne mange pas de porc), il ne doit pas pouvoir nous arriver grand chose. Bref, on va aller se faire une idée par nous-mêmes. Au pire on est sorti au bout de 3 minutes, mais bon je pense que ça va être intéressant... Aller discuter avec des gros porcs friqués chinois, apprendre du vocabulaire technique que ma prof ne veut pas m'enseigner... Bref, je vous fait un compte-rendu une fois que c'est fait...
Sakura, c'est la fleur de cerisier en japonais. C'est tout joli, tout rose, c'est aussi le symbole du nationalisme japonais (et c'est encore un nom facile pour les films érotiques avec des filles en kimono, comme on en trouve dans tous les bons magasins de DVD ouverts sur le reste de l'Asie). En fait il y a un petit sous-titre en katakana (ça veux dire que c'est un mot étranger en japonais) que j'arrive pas à déchiffrer, mais je pense que ça résoudrais un peu mon problème.
Parcequ'il y a un problème... Je n'ai jamais vu personne rentrer dans le Sakura club. Je n'ai même jamais vu la porte ouverte. Une grosse porte blindée avec un oeil de boeuf. Mais dans le même temps, les néons rouges sont toujours allumés. J'ai dû passer dans ce coin là à toutes les heures du jour et de la nuit et je n'ai jamais vu un quelconque signe d'activité. Alors que bon, dans la vitrine il y a des bouteilles de o-saké et de sochu, alors bah... ça serais cool de boire un truc pas dégueu pour une fois... Mais non... la petite terrasse devant la porte semble ne jamais avoir été utilisée.
Au début je pensais que c'était un bar pour les expat' japonais. Mais après avoir fait des détours pour passer voir à 3h du matin si c'était ouvert et constaté que c'était aussi fermé qu'à midi ou 20h, je me suis mis a échafauder d'autres théories... Ca pourrait être un boîte échangiste très sélect pour les expat' japonais (il y a plein de vieux japonais qui ont l'ai friqués...). Ou alors ça pourrait être un endroit où des néo-imperialistes planifient la ré-invasion du dongbei, comme en 1936. Ou alors ça a fermé il y a six mois. Ou alors c'est un happening d'une étudiante en art japonaise de la dongbei university of arts qui est pas très loin.
Voilà... telle était ma perplexité jusqu'à hier soir. Hier soir j'ai emmené Mohammed à mon super restau japonais. (Mohammed c'est un grand black d'un mètre 90, enfin euh, un gars qui se fait remarquer quand il marche dans Changchun...). Comme je lui parlais de mes interrogations, il a eu une idée pas bête... frapper à la grosse porte. Et elle s'est ouverte. Et en plus elle s'est ouverte sur un petit vestibule classe avec des murs bien propres et une peinture au pastel. Simple et pas du tout tape à l'oeil, comme les bars chinois. Je demande à la chinoise qui nous a ouvert "c'est quoi ici ?" "C'est un bar, entrez". On s'est dit, que bah ça avait l'air cool et qu'on reviendrais après manger, juste pour voir. Alors on a mangé et on est revenu.
Et là ça s'est passé très vite. Bon j'étais devant, parceque comme le chinois de Mohammed est un peu moins bon que le mien, c'est moi qui fait le leader of the group. Donc on refrappe, on rerentre dans le petit vestibule et là la petite chinoise tire le rideau pour nous faire rentrer dans la salle. Et là ça s'est passé très vite parceque ça m'a fait flipper... Il y avait un grande salle un peu enfummée avec des canapés qui avaient l'air assez comfortable. Dans mon coup d'oeil de 10 secondes j'ai vu un gros chinois (en fait je sais pas si il était chinois ou japonais) vautré dans les canapés. et en fait j'ai surtout vu qu'il y avait 4 ou 5 chinoises en robe traditionnelle (donc moulant mais pas scandaleusement sexy) qui se rapprochaient de moi. Et là j'ai eu un réflexe qui m'a dit holala, on se barre. Et alors on s'est barré avec Mohammed, qui avait pas trop vu mais sans doute un peu compris, alors que la chinoise de la porte disait "ouai, mais pourquoi vous partez ?"
Bref... il ne s'est rien passé et j'ai été super faible (vous imaginez la gêne que le laowai ressent lorsque, au restau, alors que je suis en train de lutter pour déchiffrerle menu, là serveuse est là, à côté de moi et elle attends, sans rien dire, et des fois ça dure, ça dure, alors au final quand le silence est trop gênant, je choisi au pif pour que ça s'arrête. Ou alors quand tu choisi ta lessive au walmart et que y'a une vendeuse qui vient te dire "waow, celle là elle est trop bien ! et celle là aussi" alors que toi tu n'as qu'une envie, c'est qu'on te laisse te concentrer pour analyser la complexité de la situation... Alors vous imaginez quatre chinoises mignonnes qui s'avancent vers moi en souriant "tien, un laowai", c'est super violent...), de telle sorte que, au final, je suis encore plus curieux qu'avant. Si c'était un vrai truc japonais, ça serait un bar à hotesse, où les salarymen (homme d'affaires hyper stressé) viennent payer des mignonnes japonais pour qu'elles picolent avec eux et les écoutent raconter leurs malheur sans qu'il ne se passe rien que la morale réprouve. Même si à Changchun, il y a plein de trucs faits pour les expats japonais, je me dis que ce genre de plaisanterie va, en Chine, forcément finir en massage sensuel et plus si affinité.
Bon, vous l'aurez compris, il va falloir que je leur laisse le bénéfice du doute, il faut que je rentre vraiment dans le sakura club. Enfin je veux dire... c'est le seul endroit en ville où on doit pouvoir boire du o-saké. Et puis en se plaçant sous l'autorité morale de Mohamed (qui est un gars qui ne boit pas, ne fume pas, ne mange pas de porc), il ne doit pas pouvoir nous arriver grand chose. Bref, on va aller se faire une idée par nous-mêmes. Au pire on est sorti au bout de 3 minutes, mais bon je pense que ça va être intéressant... Aller discuter avec des gros porcs friqués chinois, apprendre du vocabulaire technique que ma prof ne veut pas m'enseigner... Bref, je vous fait un compte-rendu une fois que c'est fait...
2 Comments:
Ben, I like your writing style!
il faut que je rentre vraiment dans le sakura club
Benoît, l'expat français qui ne recule devant rien, même et surtout l'extrême.
Ça doit être la libine.
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