Saturday, November 01, 2008

"Tous les matins dès le lever, la Carioca me fait bouger"

Donc voilà... après quatre jours à Rio, je prends ce soir un bus pour les villes coloniales de Minas Gerais (un peu vers le nord). J´étais resté le samedi pour passer un jour de weekend à la plage mais en fait il pleut aujourd´hui... donc je suis allé au jardin botanique et ensuite j´ai fait le tour du lac. Hier j´ai fait un tour dans le centre et je suis allé faire un tour dans le centre puis je suis monté voir le Cristo Redentor, juste avant que des gros nuages ne bouchent complètement la vue... Il ne faut pas le dire à Mariana, mais j´aime bien Rio...

En fait, tous les brésiliens que j´ai connu, étaient de Sao Paulo et donc ils m´avaient servi la propagande anti-carioca habituelle. (ha oui... carioca, c´est l´adjectif qui décrit les habitants de Rio de Janeiro). "Tu verras, Rio, c´est dangereux, il y a des favelas juste dans la ville, il faut faire attention sinon tu vas te faire braquer...". La famille de Mariana et mon guide y sont allés tellement fort que depuis le début, à chaque fois que je suis tout seul dans la rue, je ne peux pas m´empecher de penser "Ça y est, mec, c´est la fin... tu vas te faire braquer par un clochard cocainomane de 17 ans avec une machette*, et en plus tu ne sauras même pas l´insulter de manère suffisament fleurie dans une langue qu´il comprend... c´est la louse mec..."

Bon, en fait je crois que je ne me suis jamais retrouvé tout seul dans la rue à Rio, tout simplement parce qu´il y a toujours plein de gens dans cette ville ! Bien sur il y a des favela, mais en superficie il y a surtout des parc nationaux, alors les petits bouts de vraie ville sont coincés entre la plage et la colline (genre pain de sucre en basalt, plus ou moins coiffé de végétation native). Et puis bonm je pensais que les cariocas étaient tous des blanleurs qui vivaient en short et à la plage, pendant que les paulistains gagnaient l´argent pour faire tourner le pays, mais en fait il y a un centre genre "central business district" avec plein de gros building. C´est beaucoup plus vivant que Sampa (le petit nom de Sao Paulo), où il y a quelques très très grosses avenues et sinon tout le monde prends sa bagnole sur les petites routes défoncées, ce qui fait qu´il n´y a pas beaucoup de gens qui marchent dans les rues... (bon j´arrête sinon Mariana ne me laissera pas rentrer chez elle...)

Dans le centre il y a aussi la "catédrale métropolitaine". Alors, ça ressemble à une église, il y a le siège de l´évêque et tout ce qu´il faut dedans, mais de l éxtérieur (et aussi de l´intérieur, si tu enlève les vitraux) ça ressemble furieusement à une tour aéroréfrigérante de centrale nucléaire. (un gros cylindre qui se resserre vers le haut). Avec les vitraux style "moderne" et le crucifix géant genre totem idien de série B, ça donne une impression vraiment bizarre, surtout qu´au moment où j´y était, ils passaient des chants grégoriens... On se serait cru dans un film punk post-apocalytique...

Bon et sinon les gens me repèrent plus facilement comme touriste (mais bon, avec un short et un bob sur la tête (seulement le bob sur la tête, pas le short...) et des coups de soleil sur le nez, dans un lieu touristique et à une heure où les honetes gens travaillent, j´ai des circonstance atténuantes...). Hier soir cependant, un couple de touriste afro-américains a cru que j´étais un local et ils m´on demandé des trucs. (ce qui prouve que je dois avoir vraiment une tête de local sympa). Lui, il m´a demandé directement en anglais si je savais où il y avait un supermarché dans le coin. Elle, elle me parlait en pseudo-portugais (avec un accent ricain pire que celui de Nat King Cole quand il chante en espagnol) "Siupaw-marcadow... Gwandé..." et elle a continué pendant une minute, et elle ne m´écoutais pas dire que je parlais anglais et que j´étais pas brésilien...

Bon allez... je vais remonter encore une fois les plages d´Ipanema et de Copacabana pour tuer le temps en attendant mon bus... Je pars de Rio sans avoir vu le carnaval (juste entre aperçu le sambodromo) mais ce n´est pas grave, car comme le chante Chico Buarque :

Tem mais samba no homem que trabalha
Tem mais samba no som que vem da rua

(Il y a plus de samba chez l'homme qui travaille
Il y a plus de samba dans le son qui vient de la rue)

(* j´ai vu à Sao Paulo, dans le centre, des gamins de 12 ans qui reniflaient de la colle dans des sacs en plastique, j´ai aussi vu à Florianopolis, un mec de 15 qui jonglait avec une machette dans la rue pour epater ses potes, mais bon la seule fois ou je me suis fait emmerder pour mon argent (à part la fois oú on était avec Mariana le soir dans le parc d´Ibirapuera et où un clochard a commencé à faire des bruits bizarres quand je lui ai dit que je comprennais pas le portugais) c´est des petits blacks sur la plage de Copacabana qui voulaient "un real pour manger")

0 Comments:

Post a Comment

<< Home