Un tour et demi du lac de Hangzhou, ou le jour où j'ai pris une leçon d'Arrache par une petite japonaise
Partir à l'arrache c'est un état d'esprit. Si on devait définir l'Arrache, ça serait l'action de partir dans un coin inconnu (et généralement pas très reluisant) sans préparation. Ah euh... si vous ne connaissez pas la langue ni la culture locale, c'est mieux...
Bon bien sûr l'Arrache pure et parfaite, ça n'existe pas ou alors peut-être chez quelques routards barbus, mais généralement les touristes font passer leur survie avant la recherche des frissons du voyage. Moi ma version de l'arrache, c'est de choisir les destinations, reserver le transport aller-retour (il faut être au bureau le lundi, quand même...) et l'hébergement la-bas. Il faut aussi lire le guide avant d'être arrivé pour avoir une idée de la geographie et des choses à voir. Ensuite une fois qu'on est la-bas, on laisse le guide à l'hôtel et on y va à l'arrache. C'est à dire en marchant droit devant soi,dans la direction qui parait la plus intéressante sur le moment, jusqu'au moment où on a soif, et là on va dans un seven eleven s'acheter une bouteille de thé vert en attendant le moment où on a faim, et là on repère le quartier des boui-boui dans ce bled et on va manger une soupe de nouille ou du riz frit.
Bon, bien souvent, en suivant les préceptes de l'Arrache on se retrouve souvent dans des coins glauques parcequ'on s'est paumé en essayant de retrouver l'hotel alors qu'il est 21 heures et que ça fait environ 8 heures qu'on marche et ca commence a bien faire même si on est trop fier et radin pour prendre un taxi.
A Hangzhou, j'ai dormis dans une auberge de jeunesse assez sympa. J'ai fait mon check-in juste après une japonaise et en fait on s'est retrouvé dans le même dortoir. Bon forcément, je fait mon beau en japonais (même si il me devient très dur de dire autre chose que des formules de politesse, parceque j'ai perdu tout mon vocabulaire...) et au final on mets notre solitude en commun et on est allé manger ensemble et on a fait les touristes tous les deux le lendemain.
Kayo-chan elle a environ 27 ans, un MBA et trois ans d'expérience dans une boite d'integration de système d'information ("tous mes potes sont des ingénieurs", m'a-t'elle confié) où elle a supervisé le passage à ISO 14001. Bref, c'est du gros... Mais alors qu'est-ce qu'elle fait dans une auberge de jeunesse de Hangzhou ?
Bah Kayo-chan elle quitté son job pour faire un tour du monde en solitaire (elle était partie de Yokohama trois jours plus tôt...). Elle a un gros sac à dos (au moins aussi gros qu'elle en volume) avec une tente pour quand elle sera dans l'Hymalaya ou en Afrique et quelques guides touristiques. Elle a l'air de rien comme ça, mais c'est la plus grande figure de l'Arrache que j'ai rencontré. Elle est pas à son coup d'essai vu qu'elle a déjà fait l'Egypte, l'Inde, Cuba, un peu d'Asie du sud-est... avec des potes ou souvent en solitaire. Elle est batteuse de jazz (à ses heures) et elle s'est fait casser le nez a Hawai au championnat du monde universitaire de lacrosse (un genre de football ou tu t'envoie une balle super dure avec des crosses en forme de filet a papillon) où elle était défendait les couleur de l'université de Yokohama.
Kayo-chan elle parle que japonais et un peu anglais et enfin Kayo-chan elle n'a rien du tout de reservé pour son périple d'un an... Elle arrive dans un bled sans savoir où elle va dormir. Elle communique en caractères sino-japonais avec la caissière de la gare (je savais dire les mots simple, elle savait écrire les mots compliqués, on faisait la paire, quoi...). M'enfin vous vous immaginez comment c'est l'enfer une ville chinoise touristique pendant les vacances ? Je lui ai épargné quelques misères avec mes trois mots de chinois, mais je sais pas comment elle va faire quand elle sera au Pakistan (d'ailleur elle y est p'tet déjà...).
Enfin bon, à chaque fois qu'on devait prendre une décision stratégique (la rue commerçante ou le hutong crasseux ? boui-boui ou MacDo) elle prenait toujours la solution de l'Arrache, celle que moi j'aurais pas trop osé proposer ou même prendre... Bon bref... il pleuvait des cordes mais on a quand même fait un tour du lac de Hangzhou (ça fait une trotte...) et puis après on est allé à la gare acheter son billet et ensuite on est allé voir le fleuve (encore une trotte, et pas une tres bonne idée en fait...). Bon on est rentré en taxi quand même. Mais elle devait changer d'hôtel (l'arrache, je vous dis...) alors on y est allé, de l'autre bout du lac, en taxi. On a mangé, on s'est dit aurevoir et qu'elle me fasse signe quand elle passe à Paris et ensuite je me suis retapé un demi tour du lac à pied pour rentrer. (la nuit c'est très beau).
Bon bien sûr l'Arrache pure et parfaite, ça n'existe pas ou alors peut-être chez quelques routards barbus, mais généralement les touristes font passer leur survie avant la recherche des frissons du voyage. Moi ma version de l'arrache, c'est de choisir les destinations, reserver le transport aller-retour (il faut être au bureau le lundi, quand même...) et l'hébergement la-bas. Il faut aussi lire le guide avant d'être arrivé pour avoir une idée de la geographie et des choses à voir. Ensuite une fois qu'on est la-bas, on laisse le guide à l'hôtel et on y va à l'arrache. C'est à dire en marchant droit devant soi,dans la direction qui parait la plus intéressante sur le moment, jusqu'au moment où on a soif, et là on va dans un seven eleven s'acheter une bouteille de thé vert en attendant le moment où on a faim, et là on repère le quartier des boui-boui dans ce bled et on va manger une soupe de nouille ou du riz frit.
Bon, bien souvent, en suivant les préceptes de l'Arrache on se retrouve souvent dans des coins glauques parcequ'on s'est paumé en essayant de retrouver l'hotel alors qu'il est 21 heures et que ça fait environ 8 heures qu'on marche et ca commence a bien faire même si on est trop fier et radin pour prendre un taxi.
A Hangzhou, j'ai dormis dans une auberge de jeunesse assez sympa. J'ai fait mon check-in juste après une japonaise et en fait on s'est retrouvé dans le même dortoir. Bon forcément, je fait mon beau en japonais (même si il me devient très dur de dire autre chose que des formules de politesse, parceque j'ai perdu tout mon vocabulaire...) et au final on mets notre solitude en commun et on est allé manger ensemble et on a fait les touristes tous les deux le lendemain.
Kayo-chan elle a environ 27 ans, un MBA et trois ans d'expérience dans une boite d'integration de système d'information ("tous mes potes sont des ingénieurs", m'a-t'elle confié) où elle a supervisé le passage à ISO 14001. Bref, c'est du gros... Mais alors qu'est-ce qu'elle fait dans une auberge de jeunesse de Hangzhou ?
Bah Kayo-chan elle quitté son job pour faire un tour du monde en solitaire (elle était partie de Yokohama trois jours plus tôt...). Elle a un gros sac à dos (au moins aussi gros qu'elle en volume) avec une tente pour quand elle sera dans l'Hymalaya ou en Afrique et quelques guides touristiques. Elle a l'air de rien comme ça, mais c'est la plus grande figure de l'Arrache que j'ai rencontré. Elle est pas à son coup d'essai vu qu'elle a déjà fait l'Egypte, l'Inde, Cuba, un peu d'Asie du sud-est... avec des potes ou souvent en solitaire. Elle est batteuse de jazz (à ses heures) et elle s'est fait casser le nez a Hawai au championnat du monde universitaire de lacrosse (un genre de football ou tu t'envoie une balle super dure avec des crosses en forme de filet a papillon) où elle était défendait les couleur de l'université de Yokohama.
Kayo-chan elle parle que japonais et un peu anglais et enfin Kayo-chan elle n'a rien du tout de reservé pour son périple d'un an... Elle arrive dans un bled sans savoir où elle va dormir. Elle communique en caractères sino-japonais avec la caissière de la gare (je savais dire les mots simple, elle savait écrire les mots compliqués, on faisait la paire, quoi...). M'enfin vous vous immaginez comment c'est l'enfer une ville chinoise touristique pendant les vacances ? Je lui ai épargné quelques misères avec mes trois mots de chinois, mais je sais pas comment elle va faire quand elle sera au Pakistan (d'ailleur elle y est p'tet déjà...).
Enfin bon, à chaque fois qu'on devait prendre une décision stratégique (la rue commerçante ou le hutong crasseux ? boui-boui ou MacDo) elle prenait toujours la solution de l'Arrache, celle que moi j'aurais pas trop osé proposer ou même prendre... Bon bref... il pleuvait des cordes mais on a quand même fait un tour du lac de Hangzhou (ça fait une trotte...) et puis après on est allé à la gare acheter son billet et ensuite on est allé voir le fleuve (encore une trotte, et pas une tres bonne idée en fait...). Bon on est rentré en taxi quand même. Mais elle devait changer d'hôtel (l'arrache, je vous dis...) alors on y est allé, de l'autre bout du lac, en taxi. On a mangé, on s'est dit aurevoir et qu'elle me fasse signe quand elle passe à Paris et ensuite je me suis retapé un demi tour du lac à pied pour rentrer. (la nuit c'est très beau).