Parler le normal mieux que les chinois (2/2)
Bon, voilà pour l'introduction. Maintenant parlons des vrais gens. Les vrais gens de RPC parlent le putonghua (avec un accent selon leur position geographique mais le putonghua quand même). Mais bon le putonghua c'est un truc qu'on leur a imposé donc y'en a qui aiment pas trop. Alors en vrai, avec leurs parents, ils parlent le dialecte de leur parents. Avec les voisins ou la marchande de tofu, ils parlent le dialecte local. Et avec le cousin qui habite à l'autre bout de la Chine, ils parlent le dialecte du grand père qui était d'une ethnie bizarre, qui n'a plus que 137
locuteurs.
Bon des fois, la différence entre le putonghua et le dialecte local est pas énorme. A Changchun on parle le dongbeihua (la langue du dongbei, les trois provinces au nord de Pekin) qui est un putonghua avec parfois des petites modifications d'accent ou de vocabulaire, mais trois fois rien. (ceci dit, si toute ma vie de locuteur chinois je dis "gongyuan'er" au lieu de "gongyuan" pour jardin, on me cataloguera direct en "gars qui a été élevé dans le nord") En fait il y a même un Changchunhua (langue de Changchun) mais à part une façon particulière de dire "tourner à droite" ("le petit virage") et "tourner à gauche" ("le grand virage") je connais pas de particularité...
Parfois la différence entre le dialecte et normal est pas clairement définie... ma prof de chinois pensait que "petit virage" et "grand virage" étaient des termes de la langue des chauffeurs de taxi partour en Chine, alors que non, ça n'existe qu'à Changchun... Et puis je sais plus qui m'avait dit que "xiao gunia" (pour dire /petite fille/, c'est aussi le nom d'un vendeur de glaces très populaire sur Guilin Lu) c'était du dongbeihua, mais en fait non parce que l'autre jour j'ai enfin compris les paroles de cette chanson qui passe tout le temps à la radio "Hao /Gunia/, zhen piaoliang"
Bien sûr, il y a des dialects plus porteurs que d'autres... Le Shanghaihua et le Nanjinghua sont totalement différents et ne sont utilisés que dans leurs localités respectives (Shanghai et Nankin distantes de 200 km...). Mais le cantonais (langue de Canton, ou Guangzhou en putonghua) est largement répandu dans le sud et dans plein de chinatowns du monde (en Asie, Amerique, Europe...). (D'ailleurs, il y a plein d'émmigrés chinois qui sont pas des han (bah oui, c'est plus facile de percer à l'extérieur qu'en Chine...) et donc qui parlent leur petit dialect à eux. ) Et puis en plus avec le cantonais, tu peux chanter de la canto-pop (pop music en cantonais), donc... ca a beaucoup de succès même chez les non-cantophones.
Bon et sinon pour revenir à des truc plus perso, vers la fin de mon séjour, la secrétaire du bureau m'a dit que ma prononciation du putonghua était plus standard que celle de Liu Dehua (non pas le chanteur de hongkong... c'est un collègue de Changchun qui venait du sudet qui s'appelait pareil). J'avais pas trop remarqué que Liu Dehua avait un fort accent (il m'a appris deux trois trucs comme le célèbre "Ni de laoshi pao dao le ma ?" qu'il me demandait de temps en temps. ça veux dire "Alors tu a enfin séduis ta prof de chinois ?")
Bon voilà... avec tout ça tu te retrouves parfois dans des situation bizarres, à parler putonghua mieux que des chinois et pourtant ils ne te comprennent pas et tu ne les comprends pas, mais alors vraiment pas, à cause de leur accent tout pourris... Dès que tu descend un peu dans le sud, ils font chuinter les explosives et siffler les chuintantes (et aussi siffler les sifflantes) alors toi tu finis par être completement paumé...
Bon et sinon dans l'avion du retour, j'était à côté de deux chinoises qui avaient l'air un peu paumées. J'ai essayé de leur expliquer comment remplir la feuille de débarquement, mais visiblement elles me comprennaient pas et moi je les comprennais pas non plus... J'était un peu déçu que mon dernier contact avec le chinois avant un certain temps, soit un échec comme celui-là. Et puis finalement avec le temps je me suis apperçu que même mon voisin (un franco chinois) et même l'hotesse de l'air (une chinoise) ne comprennaient pas mes voisines, même sur des trucs simples comme "je veux un jus d'orange". j'ai même intercepté une réflexion de mon voisin à l'hotesse de l'air qui disait "Elles viennent de Fujian", l'air de dire "tout le monde sait qu'ils parlent comme des gorets là-bas"...
locuteurs.
Bon des fois, la différence entre le putonghua et le dialecte local est pas énorme. A Changchun on parle le dongbeihua (la langue du dongbei, les trois provinces au nord de Pekin) qui est un putonghua avec parfois des petites modifications d'accent ou de vocabulaire, mais trois fois rien. (ceci dit, si toute ma vie de locuteur chinois je dis "gongyuan'er" au lieu de "gongyuan" pour jardin, on me cataloguera direct en "gars qui a été élevé dans le nord") En fait il y a même un Changchunhua (langue de Changchun) mais à part une façon particulière de dire "tourner à droite" ("le petit virage") et "tourner à gauche" ("le grand virage") je connais pas de particularité...
Parfois la différence entre le dialecte et normal est pas clairement définie... ma prof de chinois pensait que "petit virage" et "grand virage" étaient des termes de la langue des chauffeurs de taxi partour en Chine, alors que non, ça n'existe qu'à Changchun... Et puis je sais plus qui m'avait dit que "xiao gunia" (pour dire /petite fille/, c'est aussi le nom d'un vendeur de glaces très populaire sur Guilin Lu) c'était du dongbeihua, mais en fait non parce que l'autre jour j'ai enfin compris les paroles de cette chanson qui passe tout le temps à la radio "Hao /Gunia/, zhen piaoliang"
Bien sûr, il y a des dialects plus porteurs que d'autres... Le Shanghaihua et le Nanjinghua sont totalement différents et ne sont utilisés que dans leurs localités respectives (Shanghai et Nankin distantes de 200 km...). Mais le cantonais (langue de Canton, ou Guangzhou en putonghua) est largement répandu dans le sud et dans plein de chinatowns du monde (en Asie, Amerique, Europe...). (D'ailleurs, il y a plein d'émmigrés chinois qui sont pas des han (bah oui, c'est plus facile de percer à l'extérieur qu'en Chine...) et donc qui parlent leur petit dialect à eux. ) Et puis en plus avec le cantonais, tu peux chanter de la canto-pop (pop music en cantonais), donc... ca a beaucoup de succès même chez les non-cantophones.
Bon et sinon pour revenir à des truc plus perso, vers la fin de mon séjour, la secrétaire du bureau m'a dit que ma prononciation du putonghua était plus standard que celle de Liu Dehua (non pas le chanteur de hongkong... c'est un collègue de Changchun qui venait du sudet qui s'appelait pareil). J'avais pas trop remarqué que Liu Dehua avait un fort accent (il m'a appris deux trois trucs comme le célèbre "Ni de laoshi pao dao le ma ?" qu'il me demandait de temps en temps. ça veux dire "Alors tu a enfin séduis ta prof de chinois ?")
Bon voilà... avec tout ça tu te retrouves parfois dans des situation bizarres, à parler putonghua mieux que des chinois et pourtant ils ne te comprennent pas et tu ne les comprends pas, mais alors vraiment pas, à cause de leur accent tout pourris... Dès que tu descend un peu dans le sud, ils font chuinter les explosives et siffler les chuintantes (et aussi siffler les sifflantes) alors toi tu finis par être completement paumé...
Bon et sinon dans l'avion du retour, j'était à côté de deux chinoises qui avaient l'air un peu paumées. J'ai essayé de leur expliquer comment remplir la feuille de débarquement, mais visiblement elles me comprennaient pas et moi je les comprennais pas non plus... J'était un peu déçu que mon dernier contact avec le chinois avant un certain temps, soit un échec comme celui-là. Et puis finalement avec le temps je me suis apperçu que même mon voisin (un franco chinois) et même l'hotesse de l'air (une chinoise) ne comprennaient pas mes voisines, même sur des trucs simples comme "je veux un jus d'orange". j'ai même intercepté une réflexion de mon voisin à l'hotesse de l'air qui disait "Elles viennent de Fujian", l'air de dire "tout le monde sait qu'ils parlent comme des gorets là-bas"...