Saturday, November 25, 2006

Une nuit a Iakoutsk

Lors de mon passage a Pekin, la semaine dernière, j'avais appelé RV (le pote de JB07+1 qui fait du chinois a Pekin) pour qu'on passe une soirée ensemble. Ce fut une soirée complètement dingue, un de ces moments qui marquent votre developpement intellectuel à vie. Bon... pour planter le décors un peu, il faut savoir que RV s'est fait une copine française sur le campus de BLCU (université des langues et cultures de Beijing) Bon... et bah cette copine française elle sort avec un sibérien (un gars de Sibérie). Bon... et bah c'était la soirée d'anniversaire de ca gars là, avec pas mal de sibériens et quelques francais.

La copine française et le sibérien se sont rencontrés dans un bar pékinois où ils passent de la "drumb and bass" (moi non plus je connaissait pas...). Alors le "drumb and bass" c'est un peu spécial... Tu as le beat qui fait tchac-boum derrière, comme dans de la house, et dessus du passes de la techno accélérée, ou du rock accéléré ou du reggea accéléré, enfin... j'ai l'impression que tu peux passer n'importe quoi du moment que c'est accéléré et que tu entends bien le beat derrière. Vous l'aurez compris, il ne faut pas se concentrer sur la musique, sinon on risque de vomir au bout de 5 minutes. Mais bon, je sais pas... peut-être que quand tu as suffisament bu, il faut des sollicitations sensorielles de cette nature pour continuer à boire...

Parce que les sibériens, ils boivent comme des trous sans fond (ça, ça m'a pas vraiment étonné...). Mais d'abord, il n'y avait pas que des sibériens. Il y avait quelques mongols et des russes blonds de Russie. Parce qu'il faut savoir (et c'est ça qui m'a complètement retourné) que les sibériens, c'est des chinois (enfin, ils ont des tronches de chinois) mais ils parlent russe. (!!!!!) Mouai... bon... je sens que tout ça tombe un peu à plat... Je pense qu'il faut le vivre, pas le raconter... Je vais vous expliquer un peu mieux pour que vous puissiez comprendre.

Imaginez que vous vivez en Chine pendant trois mois. Vous voyez des chinois partout et tout le temps et au bout d'un moment, vous coroyez que vous savez reconnaitre un chinois quand vous en voyez un. Et puis un jour vous rentrez dans un appartement enfummé, avec plein de cadavres de bière et de paquets de pizza par terre, et avec plein de chinois sur les canapés. Et là entre deux passages que le drum and bass te laisse écouter, tu entends distinctement que ces chinois parlent russe !

Qu'un grand blond qui s'appelle Slava parle russe, ça m'étonne pas plus que ça... Par contre quand c'est un mongol qui s'apelle Alexei ou une petite chinoise qui s'apelle Iliana, c'est quand même assez étrange, non ?

Bon allez... passé le premier moment, tu te rends compte que ils sont pas tout à fait chinois quand même... C'est pas des Han pur jus, mais ils sont typés disons... Europe Centrale très très très orientale... En gros c'est une tête et un teint comme certains chinois, mais il y en a certains avec des yeux bleus et surtout, ils n'ont pas les cheveux des chinois. Il y en avait un avec des cheveux crépus somme un martiniquais (ou un turque).

Bon alors dans la soirée, les francais parlaient francais, anglais. Les mongols parlaient mongol, russe, et un peu anglais. Les russes parlaient russe et anglais. tout le monde étudiant le chinois (mais depuis pas trop longtemps, alors c'était un peu dur). Il y avait des variantes : certains russes ou mongols parlaient trois mots de chinois. Il y avait des tres mignonnes petites sibériennes qui ne parlaient que russe (ou qui ne parlaient pas du tout...) et des sibériennes beaucoup plus enveloppées qui avaient un accent british impeccable.

Bon maintenant, de quoi on parlais ? Et bien...par example, il y a un mongols qui nous a chanté les chansons anti-PSG que "Magalie et Mohamed" (deux francais qui étaient en cours avec lui) lui ont appris. D'ailleurs, ce Mongol était sorti avec une française (d'origine tunisienne) qui l'appelais souvent "espèce de gogol" et ça avait l'air de les faire beaucoup rire. Les sibériens et les mongols parlaient aussi beaucoup du coup de boule de Zidane. (bah oui... on a les références communes qu'on peut...) En tout cas ils étaient fascinés par la violence et avaient une facon très malsaine de dire "je suis un patriote de " (Zidane / le chocolat / tes chaussures) pour dire qu'ils kiffaient vraiment ça... Bref... après ça j'ai pas trop envie d'aller en Iakoutie... (a suivre, je vais faire du badminton)

Monday, November 20, 2006

Xu Laoshi

En fait je l'appele jamais Xu Laoshi (professeur Xu (prononcez Shou)) comme j'appelais Ding Laoshi ma prof précédente parce que c'est encore moins une prof de chinois que l'autre. Celle d'avant, au moins elle enseignait le chinois à des gamins. Xu ...... Rha mince... j'arrive jamais à me souvenir de son prenom... ça veux dire qu'elle est intelligente. Bref, elle n'est pas du tout une prof d'anglais. C'est une petite chinoise toute mignonne, a peine plus agee que moi (et quand je dis petite chinoise, elle doit peser moins de la moitié du poids de Ding Laoshi), qui ne parle pas anglaiset qui apprends le coréen dans l'école où je vais (c'est vraissemblablement comme ça qu'on lui a proposé d'être ma prof). Dans la vraie vie elle travaille dans une administration (ca doit être le cadastre, ou le plan d'ocupation des sols), j'ai rien compris a ce qu'elle m'a expliqué, mais elle m'a dit que les chinois eux non plus ne connaissaient pas son boulot...

Au début c'était complètement dur de tout faire en chinois, de s'obliger à subir des périphrases récursives pour expliquer un mot que tu comprends pas (alors qu'ils serait beaucoup plus simple de sortir ton dictionnaire), et de parfois abandonner parce que, non, vraiment tu comprends pas ce qu'elle veux dire. Mais bon au bout de dix jours ca va beaucoup mieux. Je comprends presque tout ce qu'elle dit. Et en plus, elle parle comme dans la vraie vie, pas comme dans un livre pour apprendre le chinois. Elle m'apprends des régionalismes (du nord et du sud) et même des gros mots (enfin, ce qu'il ne faut pas dire, pas la traduction... d'ailleurs, est-ce qu'un sinisant pourrait me dire ce que c'est vraiment quand une fille est "38" (san ba)(ou alors c'est "83" je sais plus))

Bon voilà... hier ca faisait trois mois que je suis en Chine et j'arrive à parler un peu... En fait comme j'ai jamais reussi à nouer une relation de plus de 10 minutes avec un vrai chinois (i.e. qui parle pas anglais) je n'ai jamais eu besoin de dire autre chose que ma présentation (d'où je viens, ou je vais, comment je m'appele, tout ca, tout ca) alors ça suffit. Plus que jamais, il faut que je me trouve des potes... et dans cette optique, être tombé sur Xu laoshi, c'est plutot cool. Ce qui m'embête juste c'est que les corréens m'ont encore relancé pour augmenter les tarifs, et j'ai pas envie de partir en claquant la porte parcequ'il pas trop me prendre pour un c*n (et que je peux trouver des profs de chinois pour rien, ailleurs, en me donnant un peu de mal), mais je sens que ça va finir comme ça jour... Mouai... j'ai des scrupules a marchander trop, quand on voit la difference de niveau de vie qu'il y a entre les chinois et moi, mais la plupart du temps, j'aurais moins mauvaise conscience à me faire arnarquer si les gens étaient plus aimables, ou juste suffisament hypocrites pour pas me montrer que je ne suis q'un portefeuille pour eux...
Bon en tout cas, je pourrais toujour l'inviter au resto (Xu laoshi) parce que elle, elle viendra.

Saturday, November 11, 2006

"Si il y avait juste un tout petit peu moins de pauvres, il n'y aurait pas toute cette misère"

L'objet de ce post, n'est pas de dire que je suis riche (ce sera sûrement l'objet d'une publication a venir), mais que l'écrasante majorité des chinois sont quand même sacrément pauvres...

Là où je vis, dans le centre d'une grande ville, c'est surement pas les plus à plaindre (enfin sauf le jours où on va raser leur hutong pour construire un centre comemrcial de luxe dessus, sans trop leur demander leur avis...), mais tu sens bien qu'ils ne roulent pas sur l'or (alors que tu sens bien que certains chinois roulent sur l'or, et que pour les plus riches, c'est pas une métaphore...). Mais bon la pauvreté, c'est comme la crasse des hutong... si ils sont heureux de vivre la dedans, on ne va pas les empecher. La fois où j'ai vu ce petit garçon de trois ans faire son petit caca sur le trotoir avec une feuille de papier en lieu et place de petit pot, bah c'était quand même super mignon (et c'était à 150 mètres de chez moi). Dans les boui-bouis, tu croises des chinois brut-de-décoffrage qui sont encore habillés comme dans leur campagne (qu'ils ont quitté un mois plus tôt) avec des K-way qui étaient à la mode au début des années 80.

Tiens d'ailleurs quand j'étais allé à la campagne, les gens avaient aussi l'air heureux... et puis la crasse rurale est quand même moins moche que la crasse urbaine... Le seul truc flippant c'était de voir des gamins de quinze ans ramasser des salades dansles champs ou construire des routes... Il y a un jour où je me suis senti très con : en discutant avec ma prof de chinois je me susi rendu compte dans mon ame et ma chair que, si les serveurs et serveuses de restau en bas de chez moi ont l'air d'avoir quinze ans c'est... qu'ils ont quinze ans (et que donc si ils font le service toute la journée, ils ne vont pas au collège et que si je les croise au "huaba" ("le bar à téléphone" ? un boui-boui, où tu peux telephoner, comme une cabine publique) le soir c'est vraissemblablement qu'ils donnent de leurs nouvelles à leurs parents qui sont restés dans la cambrousse.

Il y a un autre truc qui est difficilement supportable, c'est la mise en scène de la misère. parcequ'il y a des clochards et des mendiant qui n'y vont pas avec le dos de la sébile. Les mendiant sont soit tres tres vieux et vendent des babiolles, soit ils sont prosternés par terre et attendent dans le froid, soit ils leur manquent quelques articulations ou présentent toute sorte de difformités... Sur Chongqin Lu (tout pres de chez moi, la rue des magasins chics)il y en a souvent un qui n'a plus de mains ni de pieds et qui monte puis descend et remonte la rue en rampant, en poussant son ecuelle contenant trois pieces avec tete et en poussant toute sorte de grognements. Un soir que je rentrais chez moi, j'ai vu deux paysans arriver avec leur tricycle à moteur, charger le mendiant rampant qui n'avait pas l'air mécontent de finir sa journée, et repartir tranquillou. J'ai vu aussi une fois une maman qui tenait sur ses genoux son fiston, complètement grabataire, et lui donnait à manger. Il y avait toute une installation avec micro, ampli et hauts parleurs, pour permettre à la maman de dire combien elle était malheureuse, sur un fond de musique larmoyante... Incroyable... mais je peux te dire que tu fais pas le malin quand tu vois ça...
(promis, la prochaine fois, je parle de trucs plus rigolos)

Quelques trucs en vrac...

* J'y suis peut-être allé un peu fort dans l'évocation de mes coups de blues à Changchun dans mon post précédent. A tel point que j'ai reçu pas mal de messages de soutient (merci !). Mais bon en vrai, ça va (enfin j'ai eu une gastro super-violente ces derniers jours alors je suis pas allé cherché des potes... et au fait je vais à Pékin la semaine prochaine parceque je n'ai pas pu y aller cette semaine). Forcer le trait un peu sur le blog, ça permet de crever l'abcès et ensuite ca va mieux. Mais bon, il faut savoir que si la vie à Changchun est parfois dure, c'est parceque je suis un peu extrême dans mes positions : vouloir vivre au maximum à la chinoise (alors que de manière evidente, je n'ai pas le pré-requis principal (être chinois)), vouloir parler chinois, manger chinois, rencontrer des chinois. Je pourrais rester avec les ouvrier italiens et aller de restau occidentaux en bars à expats, je pourrais trouver facilement des petites chinoises anglophones qui seraient très gentilles avec moi (il faudrait juste que je les paye en sortant), mais tout ça ne serais pas très funky, donc en attendant, autant encaisser les coups de blues passagers...

* Je n'arrive plus à lire à mon blog depuis chez moi... (mais je peux l'éditer) Depuis le boulot, le firewall bloque l'édition des commentaires, donc vous étonnez pas si je réponds pas au comentaires. Dans le passé, ça l'a fait un ou deux jours mais là ça afit deux semaines. Je ne pense pas que ce soit la censure (je serais flatté !) mais plutot des problemes techniques. Il faut savoir qu'au niveau de l'architecture physique d'internet il n'y a que 6 points de passage entre la Chine et le reste du monde (comme ça c'est plus facile de filtrer ce qui passe...). Résultat, c'est parfois tres lent et parfois bloqué. C'est pour ca que les grosses sociétés d'internet (google, yahoo...) acceptent donc de collaborer avec le gouvernement (et la censure et tout ces trucs pas clairs) pour avoir l'autorisation d'installer leurs serveurs physiquement sur le sol chinois. A ce sujet, je viens de consulter la page de wikipedia sur la "manifestation de la place Tiananmen", mais son homologue en anglais est inaccessible. Tout ça pour dire que, pour celui qui lit des langues un peu exotiques (du point de vue de la Chine...) la censure est tres limitée.

*J'ai découvert un thé coréen extraordinaire ! Enfin c'est pas du thé à proprement parler... c'est une sorte de confiture à l'orange, au pamplemousse (ou même au gingembre) avec des morceaux d'écorce. Tu dilues ça dans l'eau chaude et c'est super bon ! une sorte de jus d'agrume chaud. Demandez à SB07 de vous refiler l'adresse de son revendeur parisien.

Monday, November 06, 2006

La crise

Bon voilà... au début tu es tout content d'être en Chine et donc tu acceptes beaucoup de choses, masi au bout d'un moment tu devient un peu blasé quant à l'exotisme et au nouvelles expériences... et tu fais de plus en plus la gueule quand tu commandes un truc au pif et que c'est seulement à moitié bon. (là ce soir, j'avais cru sur la photo que c'était du poulet revenu dans une sauce de soja et en fait ça devait être des pains de purée de patate douce caramélisés... deux heures apres, j'ai l'impression de faire une indigestion de barbapapa). Enfin de toute façon, généralement la question ne se pose pas, vu que quand je sors de cours de chinois, les restaus sont déjà fermés et je me retrouve dans des boui-boui ou au macdo... En plus, suite à des histoire avec les coréens, je vais p'tet arrêter les cours bientôt, même si c'était bien pratique pour se forcer à bourriner le chinois...

Enfin voilà, je dis ça depuis le début, mais il faut que je me trouve des potes. Des copains et des copines pour pouvoir parler (anglais) ailleurs qu'au bureau, pour sortir le weekend avec d'autres gens que les gens du bureau. (Il y a des gens tres bien au bureau, mais là plupart sont pas du tout là pour les même raison que moi... ils sont là pour gagner leur vie ou alors ils ont pas (ou plus) du tout envie d'être là. Et puis tous ces italiens qui ne vont qu'aux restaux qui sont à moins de 100 mètres de l'hotel parcequ'ils ont la trouille de manger autre chose que de la bouffe occidentale). Il me faut des potes chinois pour m'apprendre le chinois, pour commander des trucs bon au restau (enfin... sans vouloir passer pour un horrible matérialiste...), pour me forcer à marchander quand je vais faire du shopping dans des boui-bouis, pour m'apprendre à cuisiner tous les truc spaces qu'on trouve dans les supermarchés...

A priori, la recette est assez simple : il suffit de se poser ostensiblement 30 mètres à l'intérieur de la fac de langue et attendre que les étudiants en anglais ou francais ou allemand (les moins timides) viennent faire amis-amis. ("non, un seul à la fois s'il vous plait"). Je devrais faire ça le weekend dans quinze jours... ensuite on verra.

Parceque bon, c'est assez mauvais pour le moral, quand tu te rends compte que tu es tout seul comme un vieux gars, le dernier client du restau, en train de siroter ta bière, complètement avachi, avec les coudes sur la table...

Le restau de mes rêves

Je l'ai trouvé il y a environ deux semaines. J'étais tellement content, j'ai rigolé tout seul pendant tout le trajet du retour (de chez moi, ça fait 20 minutes à pied), mais le nihonshu (saké japonais) n'y était pas totalement étranger non plus. Jusqu'à présent les restaus japonais que j'avais trouvé étaient soit cher et bon, soit pas cher et assez mauvais... Celui là est pas trop cher, bon et surtout /authentique/. En fait c'est carrément la cantine des expatriés japonais... Il n'y a que des nippons à toutes les tables.

Comme si ça ne suffisait pas, la patronne et le cuistot sont super sympa. Dans les restaux chinois normaux, là troisième fois que tu viens, on commence à te faire un petit sourire. La quinzième, on te demande d'où tu viens... Là, au bout de 5 minutes, je leur disait déjà que j'avais travaillé comme serveur déguisé en samourai. Et je leur disait en japonais s'il vous plait (c'est des chinois, mais ils parlent un peu le jap, surtout la patronne). En fait c'est assez dur de parler jap, parceque j'ai pas mal perdu et puis tout se mélange avec le chinois...

Bref, ils me kiffent (ils me l'ont dit et ils m'offrent la soupe miso et le dessert a chaque fois) et moi je les adore, parceque ça afit du bien de pas manger tout seul dans un restau... Sur la carte, tu peux trouver presque tout... sushi, sahsimi, tempura, udon, soba, curry rice, ramen, onigiri, onagi... (tiens, j'ai pas demandé si ils avaient du natto) et ce, avec une qualité tout à fait acceptable : on s'y croirait.

Ils ont même une petite chinoise qui parle bien japonais (elle a fait ses études là-bas) et qui est là pour aller meubler la solitude des salarymen (elle va à leur table picoler avec eux et discuter en japonais, comme une vraie hotesse de Ginza. C'est tellement japonais !)

Enfin voilà... les froids soirs d'hiver et de louze ultime j'irai là-bas boire du saké chaud et demander aux serveuses de m'écrire leur nom. C'est trop cool d'écrire les noms propres. Tu as toujours cinquante mille truc intelligents à dire sur les caractères et puis c'est pas trop compliqué... Je pourrais tenir des heures rien qu'à parler de ces trucs là... Et puis ça te donne un petit air intellectuel, tout en valoraisant le fait que tu ais le niveau d'un gamin de dix ans...

Ca y est !

Il fait froid ! Depuis mon message où j'avais froid, on nous a mis le chauffage, et puis deux semaines ont passé, qui étaient tres douces pour la saison, mais là c'est fini. Ils avaient prévenu à la télé (enfin c'est ce qu'on m'a dit parceque de toute façon, j'aurais pas compris...). Bref, les flaques d'eau sont gelées, le petit lac près de mon école coréenne a l'air assez figé par endroit, la première neige est tombée (je l'ai pas vue et elle n'a pas tenu, masi il y en aura d'autres). Il fait -7. Mais au final ça se tiens bien, je souffre moins que quand j'étais avec mes chemisettes d'été par 7 degres... J'ai déambulé une demi heure dans les rues avec juste un petit maillot de corps comme ils font ici, une chemise et ma polaire qui est pas tres tres epaisse et ça passait bien. Il faut juste mettre sa capuche parce que les oreilles gèlent facilement. (le bout du nez aussi mais là c'est plus dur à protéger). En fait le froid est très très vif , mais pas pénétrant alors en fait ça donne une impression rafraichissante (j'écris ça ici, pour me persuader de sortir dans quelques mois...). En fait, lors de ma grande crise de froid, j'ai acheté un super manteau super trop chaud, mais le probleme c'est que personne ne mets de manteau comme ça dans la rue... enfin, seulement les occidentaux. Les locaux (et surtout les petites minettes) se promennent par -7 avec une petite veste et un petit pull, comme si de rien n'était. Et puis moi, j'essaye de faire pareil (enfin de pas faire le bonhomme michelin dans ma doudoune, de novembre à mars). C'est un peu le même sentiment que lorsque je vais dans un boui-boui et que je ne demande pas ma soupe de nouille "bu tai la" (pas trop épicée), parce que quand je le fait, je vois bien dans le regard de la fuwuyuan (la serveuse) que ça fait de moi une grosse tarlouze. Alors comme j'ai encore un peu de fierté, je préfère cracher du feu pendant tou le repas...

A la maison, ça va et le chauffage est pas à fond, donc c'est rassurant. Le moment critique va être lorsqu"il va falloir sortir de sous la couette pour aller prendre une douche (et aussi le moment où il faut sortir de la douche...).

Jeudi je pars en business trip a Beijng et je vais y passer le weekend. Là il devrait faire moins froid.